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Accompagnement psychologique et spirituel

Accompagnement psychologique et spirituel

Denis Tardif, B.A. spécialisé et Maîtrise en psychologie


LE CHEMIN

Publié par Diaphane sur 27 Octobre 2019, 12:09pm

LE CHEMIN

Le chemin que je découvre est celui du quotidien, bien incarné dans un corps, à l’écoute de mes sens, parfois agréable et parfois désagréable. Je ne me sens pas sous le joug d’aucune religion mais le modèle de Jésus dans l’Évangile et son amour sans condition, continue de me transformer, de m’éveiller et de me dépouiller progressivement comme un mille feuilles, des nombreuses couches de conditionnements, d’empreintes gravées en moi depuis ma naissance. Il y a d’autres modèles bien sûr provenant de d’autres cultures, d’autres prophètes, d’autres Bouddha et de nombreuses philosophies qui pointent tous vers un absolu. Lorsqu’on revient à l’échelle individuelle se croyant séparé dans le relatif, alors le chemin devient dénué d'extraordinaire, habillé d'ordinaire. C'est un chemin de vie parmi tant d'autres, ni plus, ni moins dans le monde de la matière et de la forme. Je me suis souvent répété cette phrase de Krishnamurti, « La vérité est un pays sans chemin» jusqu’à ce que je découvre que nous sommes tous dans notre vérité évidemment très relative mais avec la conviction que tout ce qu’on a à vivre en cet instant est juste et parfait pour notre évolution.

LE CHEMIN

J’aimerais bien que chaque jour soit un jour nouveau mais ce serait me mentir car ce vieux cerveau comme on l’appelle est assez paradoxale car effectivement il est très jeune dans l’histoire de l’évolution terrestre. Le développement d’un individu reproduit la phylogénèse. À partir de la conception (23 chromosomes du père et 23 chromosomes de la mère = 1 enfant 100% lui-même), nous passons par toutes les phases de développement des espèces avant nous, ce qui nous fait 3 cerveaux (reptilien, limbique/mammifère et cortical) travaillant ensemble mais dont nous ne sommes conscients que d’une infime partie. Sans parler des 100 milliards de cellules que constituent un corps humain, des 100,000 milliards d’atomes qui composent nos cellules jusqu’à la plus petite particule sub sub sub sub atomique et s’apercevoir que la matière n’existe pas, que ce n’est que vibrations, ondes. Et tout cela se fait sans nous dans un mouvement perpétuel et nous avons la chance d’être là en ce temps de révélation ou la science rejoint la spiritualité. En prenant le temps d’y songer, nous plongeons au cœur même du Mystère de l’existence et nous nous inclinons devant tant de complexité par des louanges de gratitude, d’amour et de grandeur incommensurable.  

 

Je me lève et une nouvelle journée commence. Si je suis le moindrement éveillé, je vais porter attention à ce qui se passe là, ici, car tout ce qu’on perçoit par nos sens se passe à l’intérieur de notre crâne. Je me regarde et observe mon comportement sans jugement ou presque. Car il est faux de prétendre qu’on ne porte pas de jugement sur nous-mêmes et sur les autres, les pensées viennent et vont tellement rapidement et effleurent notre conscience comme des bulles d’eau qui éclate à la surface d’un lac. Lorsque j’en prends conscience, cela devient un fait que je ne peux pas changer, ni nier au niveau de mon mental. Cela s’est constitué en amont de ma conscience. Mon libre arbitre se situe alors dans cette prise de conscience qui permet de prendre une distance face à mes conditionnements et à tout ce fonctionnement cognitif qui se déroule sans moi et me prend pour une interface.

LE CHEMIN

On nous dit que chaque journée devrait nous apprendre à vivre un peu plus en conscience, à son propre rythme mais qu’y a-t-il à attendre ou à apprendre? 

 

Il y a bien ce monde matériel dans lequel notre mental (corps, émotions, pensées) s’en donne à cœur joie ou à cœur triste, dicté par nos reflets du passé (tout ce que nous avons absorbé depuis notre naissance et les projections dans le futur (que va-t-il m’arriver?). Il y a aussi toutes ses réalisations humaines et sa créativité qui s’expriment et qui glorifient l’EGO dans un monde tourné vers l’extérieur tout en constatant que ce mouvement incessant, cette impermanence ne fait que pointer vers une dimension qui nous habite déjà mais dont on ne reconnaît pas l’existence. Malheureusement tout concourt dans notre civilisation du divertissement à nous éloigner de cette vérité. Nous sommes avant tout des êtres spirituels qui ont pris forme dans la densité en oubliant qui on est vraiment pour expérimenter la dualité et finir par retourner à cet état d’Être immortel. Tout au long de ce périple sur terre, nous faisons l’expérience de l’impermanence des choses, rien ne dure éternellement dans le monde de la matière. Nous vivons dans le monde de la dualité et en même temps nous recherchons l’Unité ou une union totale avec un Tout transcendant.

 

Qui sommes-nous vraiment? Si nous nous contentons d’affirmer ce qui est apparent, superficiel, ce que nos cinq sens captent, nous réduisons notre compréhension du monde à des fragments de savoir, séparés les uns des autres en disciplines spécifiques, s’ignorant mutuellement. Comme le disait St-Exupéry dans le Petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».

 

 

Ce chemin, je ne l’ai pas acheté, il se vit. C'est un lien que l'on établit avec une part si intime et si profonde de soi-même que ce serait trahison de vouloir en faire un objet que l’on peut monnayer. Une conscience qui s’éveille est inestimable et sans prix.

 

Ce chemin que j'entrevois lorsque j'ouvre les yeux reste pragmatique et accessible à tous, sans distinction d'aucune sorte.  C'est un chemin pétri de bon sens et de simplicité qui permet d'accéder à une réelle liberté inconditionnelle au travers de l'apprentissage du non-attachement à toutes les épreuves que la vie nous a apportées.

LE CHEMIN

Tendre vers cette liberté demande intégrité et honnêteté envers soi-même ; de la transparence. Il y a un travail à faire sur soi afin de se dépouiller de notre fausse identité. Il n’y a rien à ajouter, tout est là. Une période de sevrage est souvent nécessaire. Elle nous apprend à désapprendre et dénouer les liens qui nous retiennent prisonniers de nos automatismes, afin de nous abandonner à l’Esprit divin qui saura mener notre barque offerte aux vents du grand large vers sa destination. On ne choisit pas ce chemin. C'est le chemin qui nous choisit si nous savons lui prêter une oreille attentive. Ce n'est pas un choix de raison ou de déraison. C'est une évidence de cœur.

 

C'est un dialogue qui s'ouvre entre soi et le monde. Il permet de regarder le fleuve, la rivière longeant la falaise et la fleur avec des yeux innocents, sans jugement, sans présupposé aucun, avec un regard d'enfant. Un regard qui ressemble à une prière…Alléluia.

 

Ce qu'enseignent nombre de sciences contemporaines (la physique quantique, les neurosciences, la nouvelle biologie), c'est que l'Univers, et donc notre monde, est constitué d'énergie et que cette énergie possède une conscience et donc de l’information.

 

La matière n’est que vibrations, ondes et énergies. Le moindre atome vibre à des fréquences de milliards de fois par seconde; disparaît et réapparaît des milliards de fois en une seconde. En étudiant l’infiniment petit (physique quantique), on constate que l’on peut unifier l’infiniment grand avec ce qui le constitue à la base, soit des atomes.  

 

« Étant nous-mêmes constitués de ces atomes, nous apparaissons et disparaissons donc plus d’un milliard de fois par seconde, c’est notre dualité et avec nous tout l’univers fonctionne ainsi : scintille, clignote et vibre.» Collin, Jacques

 

 

Si l'on accepte de remettre en question notre savoir, nos acquis, de réapprendre à observer le monde en faisant taire son mental, un champ infini de possible commence alors à germer… Ici et maintenant, dans ce présent qui accompagne notre propre conscience.

 

 

Il y a là un défi pour certains, une évidence pour d'autres, mais en tous les cas un avenir et une promesse pour tous…

 

Sur ce chemin, qui reste parfois un chemin de croix et de solitude, nous ne sommes jamais seuls. Et pour guérir, il est parfois nécessaire de tomber malade…Pour ressentir à nouveau l’Amour, il est parfois nécessaire d’exprimer ces émotions refoulées, peurs, colère, ces ressentiments qui comme la gangrène finissent par nous rendre insensible….

 

 

Nous portons, au plus profond de nous, un amour incommensurable, une gratitude innommable et tel un enfant que nous avons tous été, s’éveillant au matin avec un sourire irradiant, enflammant le cœur de ses parents, nous pouvons maintenant sourire à la vie car ici, maintenant nous sommes dans la Présence bienveillante de cette lumière qui passe par le vécu et les défis, petits et grands du quotidien. Mettre la naissance devant soi, c’est donner sens à notre vie et permettre d’être dans la Présence, l’expérimentation permanente, la créativité et la transformation.

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