La politique américaine ou le politique tout court

La politique mise toujours sur un futur qui ne vient jamais pour la plupart d'entre nous

Je viens de finir le visionnement en rafales de deux séries américaines, « Le survivant désigné et Homeland» dont l’intrigue se passe à la Maison Blanche. Bien entendu, malgré la fiction des situations, on peut facilement reconnaître une certaine dose de réalité dans tout ce décor à la stature imposante de l’homme le plus puissant du monde . Ça peut se résumer dans les mots suivants; complots, machination, conspiration, manipulation, magouilles. À la différence de la réalité, le Président des états unis dans la série fictive, est un homme indépendant ni républicain, ni démocrate avec un sens de l’intégrité et d’honnêteté exceptionnel vis-à-vis les citoyens américains indépendamment des classes sociales et raciales. Il prend des décisions pour le bien commun mais en même temps il est prêt à se démettre pour sauver la vie d’un seul homme. Dans la réalité, croyez-vous que la population donnerait son appui à un tel politicien? Sinon, qu’attendons-nous d’eux?

Le rêve américain

Pour de nombreux américains élevés dans le rêve national, qu’un jour à force d’effort et de lèches bottes, la corne d’abondance ou l’occasion en or va se présenter à eux. L’ambition de s’accomplir dans un monde capitaliste où c’est chacun pour soi, est une valeur que l’on enseigne de façon formelle ou par les multiples modèles que la société du divertissement entre autres leur offre. On aspire à la richesse financière, c’est un idéal collectif et un gage de bonheur. Mais dans la réalité selon les sondages, la plupart se perçoivent comme condamnés à une vie médiocre et décevante. Ils se demandent si c’est leur faute ou bien s’ils sont nés sous une mauvaise étoile pour être aussi mal foutues, pourrait-on dire à côté de la plaque du grand rêve américain ? On cherche des explications sur la violence répandue comme la gangrène dans ce beau pays. Toutes les atrocités inimaginables sont reproduites quotidiennement à l’échelle nationale et font la fortune des médias, des agences de sécurité et de l’industrie des armes et de l’armement.

Différence entre les classes sociales

Évidemment, pour l’élite, la réalité est à l’opposé du monde ordinaire. Les statistiques économiques dévoilent que cette classe sociale représente un petit pourcentage de la population mais détient presque 50 % de la richesse. Leurs caractéristiques est le savoir, le pouvoir, la richesse et la philosophie. La reproduction anthropomorphique de ce beau monde en constitue la permanence.

Pour la masse en général, la religion (ne pas confondre avec le message d’amour et de partage du Christ), l’information dilué selon les intérêts de qui la donne, l’asservissement, l’aliénation du travail, la misère financière dans un monde d’abondance, la performance à outrance, les conflits permanents générés par la compétition établissant ainsi un climat de suspicion fait de violence et de sentimentalité. Nous vivons par procuration le succès des autres en oubliant qu’il n’y a pas de succès sans échec, nous rêvons en permanence une autre vie que la nôtre (le 7^ième art nous fait rêver) et nous envions la vie trépidante des biens nantis. Les médias nous servent quotidiennement leurs pseudo sagesse populaires fait de jugement et de condamnation et parfois quelques fragments de psychologie et de spiritualité de comptoir que l’on retrouve abondamment sur les réseaux sociaux. C’est devenu une contagion, la violence se nourrit de violence dans le monde virtuel avec un impact réel sur les individus, là où chacun peut exprimer son opinion et porter des jugements parfois néfastes sur n’importe qui et n’importe quoi pourvu qu’on n’ait pas à faire travailler sa matière grise.  Tout un Fast Food mental, politique, psychologique, et même spirituel comme dans les maximes positives du Reader’s digest.  Nous sommes continuellement manipulé, influencé à prendre parti que ce soit dans le domaine politique, sportif ou religieux. À qui cela profitent-t-ils ?

Aux partisans d’équipes sportives, aux membres et aux militants politiques, aux fidèles dévots des religions dites modérées ou aux fanatiques religieux qui s'inspirent de ces mêmes religions devenant ainsi le ferment de tous les actes extrémistes. Tout cela ne fait que maintenir la division entre les humains ce qui fait l’affaire évidemment de tous ceux qui dans ce monde de compétions finissent par croire à la valeur de la dominance. Churchill, disait : « Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et le communisme, c’est le contraire».

Que pouvons-nous faire?

En toute modestie, je crois qu’il faut avoir un esprit de discernement, d’ouverture à soi et de liberté face à nos propres conditionnements et à notre propre histoire personnelle. Et heureusement, il y a une panoplie de pratique psycho-spirituel qui existe pour nous aider à prendre du recul par rapport au fonctionnement de notre EGO. Soyons critique de nos opinions, de nos croyances, de nos idées bien arrêtés et de nos jugements et demandons-nous d’où elles viennent ?  En ne nous condamnant pas nous-mêmes, en acceptant totalement l’ombre en nous, peut-être pourrons-nous accueillir les différences comme un tremplin vers la transformation de la conscience.  Les potins, les rumeurs, les spéculations et toutes les nouvelles négatives engendrent la peur et la soumission de la population face à l’élite qui tire avantage de diviser pour mieux régner.  Pauvre nous, nous sommes à la merci d’une minorité qui grâce aux frics abondants peuvent manipuler les masses à leurs guises et rivaliser entre eux pour le pouvoir.  Nous n'habitons plus ni un continent, ni un hémisphère, ni un pays, ni une province, ni une régions mais bien la planète entière. Les changements climatiques, les maladies infectieuses, les guerres, la pénurie alimentaires, les génocides, la populations mondiale qui devrait frôler le 12 milliards de personnes dans une cinquantaine d'années, nous rappellent que nous sommes tous unis et qu'il est temps de changer nos valeurs si nous voulons survivre. Comment se libérer de tout cela, peut-être en arrêtant de donner notre pouvoir aux autres et en étant notre propre lumière. Apprendre dans la gratitude que tout ce que nous vivons a  sa raison d'être. 

Bonne réflexion